Reforme en Santé : l’AFO réclame un projet de loi

12 décembre 2016

Ottawa, le 7 décembre 2016

Plus d’une semaine après que la province de l’Ontario se soit engagée envers sa communauté francophone en rejoignant l’Organisation internationale de la Francophonie, l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (l’AFO) est pour le moins étonnée que la priorité ne soit pas accordée aux patients francophones dans la Loi 41, Loi modifiant diverses lois dans l’intérêt des soins axés sur les patients, adoptée ce matin par les parlementaires à Queen’s Park.

Dans son mémoire déposé le 23 novembre dernier auprès du Comité permanent de l’Assemblée législative, l’AFO proposait cinq recommandations afin d’améliorer les services de santé en français, dont celui de soumettre les tierces parties offrant des services de santé à la Loi sur les services en français. Les organisations ayant eu la chance de participer à l’étude en comité du projet de loi ont également fait valoir cette recommandation.

Malheureusement, le gouvernement n’a pas donné suite aux recommandations de l’organisme porte-parole des 611 500 francophones de l’Ontario. « Pourquoi le ministère de la Santé n’accorde-t-il pas la priorité aux patients francophones en incluant certaines de leurs recommandations légitimes dans le projet de loi ? Pourquoi les francophones doivent-ils attendre une fois de plus après un Règlement pour éviter un affaiblissement des services de santé en français ? Les demandes faites en santé par les francophones ne sont pas faites par “simple” revendication identitaire. C’est une question de sécurité. », souligne le président de l’AFO, Carol Jolin.

« L’AFO tend la main au ministre de la Santé et à son adjoint parlementaire pour travailler à un projet de loi qui améliorera les services de santé en français en Ontario et qui sera à l’écoute des besoins de la communauté francophone. Il est important de donner la priorité aux services de santé pour les francophones. », propose M. Jolin.

Le président de l’AFO accueille favorablement la déclaration de l’adjoint parlementaire au ministre de la Santé et des Soins de longue durée, qui a dit que « plus de travail » doit être fait pour les francophones, un « groupe important » ayant des « besoins critiques ».