Depuis l’adoption du projet de loi C-14 sur « l’aide médicale à mourir », à la Chambre des communes en juin 2016, il y aurait en moyenne cinq cas par semaine juste en Ontario. La loi fédérale ne s’applique cependant qu’à des personnes en phase terminale. Dans Ma jumelle m’a quitté dans la dignité, l’écrivain Paul-François Sylvestre a décidé de raconter le cas de sa sœur jumelle qui a dû se rendre en Suisse pour mourir dignement.
Franco-Ontarienne d’origine, ancienne professeure à la Faculté d’éducation de l’Université de Regina, Paulette Marisi a lutté pendant presque vingt ans contre la sclérose en plaques. Lorsque cette femme de 68 ans s’est rendu compte qu’elle ne pouvait plus vivre dignement, elle a découvert que la loi canadienne lui était inutile.
Son frère jumeau raconte cette expérience de fin de vie en rappelant d’abord quelques souvenirs d’enfance et le parcours professionnel de sa sœur, puis en faisant le point sur le « suicide accompagné ». Il partage surtout d’émouvants témoignages en puisant tour à tour dans sa correspondance avec sa jumelle et dans les échanges qu’elle a eus avec ses enfants, ses sœurs, ses neveux, ses nièces et ses aides naturelles. Ma jumelle m’a quitté dans la dignité est le premier récit du genre publié en français ou en anglais au Canada.
Écrivain originaire du Sud-Ouest ontarien, Paul-François Sylvestre a publié plus de quarante ouvrages, dont sept romans et une vingtaine d’essais sur l’Ontario français. Il est critique littéraire pour six hebdomadaires franco-canadiens.
L’ouvrage sera lancé au Salon du livre de l’Outaouais, où l’auteur a été invité à prononcer une causerie le jeudi 23 février prochain et fera plusieurs séances de signature au stand du Regroupement des éditeurs canadiens-français.
Paul-François Sylvestre, Ma jumelle m’a quitté dans la dignité, récit, Toronto, Éditions du GREF, collection Athéna no 13, 2017, 126 pages, 30 photographies, 19,95 $ CAD.
