Estelle Losa, la passion de l’enseignement

08 août 2016

« Si vous ne pouvez pas voler, alors courez
Si vous ne pouvez pas courir, alors marchez,
Si vous ne pouvez pas marcher, alors rampez,
Mais quoi que vous fassiez vous devez continuer à avancer »
                                                                                Martin Luther King

Portée par ces paroles empreintes de sagesse et d’optimisme, Estelle Losa, l’animatrice de Dans la Cour des Grands de CHOQ FM 105, 1,  fait constamment preuve de versatilité. Cette avocate fiscale a exercé à Paris et à New-York avant de s’installer à Toronto pour une nouvelle carrière : l’enseignement. Portrait.

Pour Estelle, chaque pas compte, aussi longtemps que l’on avance. Forte d’une carrière prospère comme juriste et ayant fait ses preuves dans la restauration, la jeune mère de famille arrive à Toronto quelques années plus tôt pour y découvrir avec émerveillement des opportunités de carrière pour les francophones habitant en Ontario.  Elle décide de se réorienter vers l’enseignement. « Je me suis dit que c’était le bon moment et le bon endroit pour  changer de carrière. J’ai toujours été passionnée d’éducation et comme j’avais eu la chance d’enseigner dans plusieurs universités en France, et que j’avais beaucoup aimé ses expériences, je me suis décidée à franchir le pas et à devenir enseignante à temps plein, » confie-t-elle.

Depuis, plus question de faire marche arrière.  Bouillonnante d’énergie et regorgeant de créativité, Estelle ne cesse d’avancer sur le plan socio-professionnel. Animatrice d’une émission bénévole à CHOQ FM, la radio communautaire francophone de Toronto, elle poursuit en parallèle des études d’éducatrice.  En ce moment, elle se penche sur un projet de volontariat international dans le cadre de son programme universitaire. Elle tient à proposer un projet radio aux enfants en Amérique du Sud en vue de les mettre valeur tout en favorisant leur apprentissage du français dans un cadre ludique hors de la salle de classe. Elle estime que ce projet consoliderait leur attachement  à leur communauté francophone.

Estelle précise que son  succès ne dépend plus d’objectifs chiffrés ou financiers à atteindre mais ; ce sont plutôt des succès humains. Sa conception du succès professionnel est le sens de satisfaction que lui procure l’avancement de ses élèves. Sa gratification provient de l’intérêt que ces derniers portent aux activités qu`elle propose. « Quand je sens que je suis un réel support pour leur développement personnel, je sais que je suis au bon endroit et oui je me dis que c’est une réussite » affirme Estelle.

En ce qui concerne sa vision de l’enseignement, Estelle prône la flexibilité et l’ouverture d’esprit.  Sa conception de sa profession est progressiste car le monde de l’enseignement « est toujours en perpétuelle évolution ». Pour l’éducatrice en herbe, l’enseignement demande une sensibilité interpersonnelle. « Ce serait très restrictif finalement d’avoir une vision déterminée à l’avance. Et surtout le monde de l’enseignement, c’est tout notre environnement en réalité, pas seulement l’école, mais c’est aussi la famille, le quartier, la communauté car la vie en elle-même est un apprentissage, on arrête jamais d’apprendre peu importe ce qu’on croit, ou l’on est, où l’on va, » précise notre interlocutrice.  Et d’ajouter : « je me lasserai jamais de découvrir et d’apprendre des choses, d’apprendre des autres, de découvrir d’autres univers. Et j’espère ne jamais arriver à être blasée, » conclut notre interlocutrice.

 Au-delà de sa passion pour l’enseignement, Estelle aime passer du temps avec ses enfants et ses amis.  Ses autres passions sont la musique et la radio.