Lise Béland incarne le leadership de coeur réussi du Club canadien dans le monde des affaires

10 novembre 2021 ,

Lise Béland a été élue présidente du Club canadien en juin 2021, succédant à Dominic Mailloux. Elle est entrée en poste quelques jours plus tard en  présence de la l’Honorable Caroline Mulroney, la ministre des Transports et des Affaires francophones de l’Ontario. Figure de proue de la francophonie en Ontario, Madame Béland est la vice-présidente du Collège Boréal (Centre-Sud-Ouest).Rencontre.

Une entrevue de Karelle Sikapi

 

Q1- Avant d’entrer dans le vif du sujet, pourriez-vous nous parler de votre parcours au sein de la francophonie torontoise ?

J’ai déménagé à Toronto en 2016 pour devenir la vice-présidente du Collège Boréal pour Toronto et le Centre-Sud-Ouest. Une fois que j’ai accepté ce poste, je me suis impliquée dans la francophonie torontoise en tant que présidente du comité organisateur de la Semaine de la francophonie de Toronto. J’ai aussi été nommée sur le Comité consultatif des affaires francophones de la ville de Toronto. Je me suis impliquée au sein du Club canadien de Toronto et j’en suis devenue la vice-présidente. Par conséquent, j’ étais responsable de l’organisation de leur 35e anniversaire. Je me suis engagée dans la communauté, autant avec les étudiant(e)s qu’avec nos client(e)s, les bailleurs de fonds, les représentant(e)s des divers paliers du gouvernement, les employeurs, les agences et les associations communautaires.

 

Q2- Quelle est la proposition de valeur du Club canadien et comment contribue-t-elle à l’essor de la communauté d’affaires franco-torontoise ?

Le mandat du Club canadien est de rassembler et accueillir les francophones et francophiles dans toute leur diversité dans un environnement sain et respectueux pour aider à développer la métropole riche en culture et en affaires. Pour nous, il est très important de travailler en intégration avec nos membres et la communauté pour créer des opportunitées de réseautage et se réunir autour des sujets pertinents pour la francophonie et les gens d’affaires. Nous sommes ainsi, un carrefour d’information et d’échanges réunissant le grand public, les acteurs de la francophonie et du milieu corporatif. Nous catalysons le développement des affaires en intervenant sur plusieurs axes: l’éducation, la politique et l’évènementiel. On est connu pour nos brunchs, nos événements, nos concours pour les jeunes gens en affaires, etc.

 

Q3- Qu’est-ce qui vous a poussé à vous impliquer au sein du Club canadien de Toronto ?

Pour travailler avec un organisme qui a comme mandat d’aider la communauté, il faut avoir un employeur faisant preuve d’empathie, qui a le sens de la responsabilité sociale. Quand on embarque sur des comités importants,  l’appui de notre employeur est incontournable. Or, le Collège Boréal mesure  l’importance de s’impliquer et de redonner à la communauté. Les établissements scolaires franco-ontariens ont aussi le mandat d’aider ces communautés. Il est important pour moi , personnellement et professionnellement, de redonner à la communauté.

J’ai pris beaucoup de plaisir à assurer mon poste de vice-présidente au Club canadien et je pouvais voir que ma contribution y faisait une grande différence. Ainsi, j’ai voulu m’impliquer davantage et m’investir dans l’organisation de la Semaine de la francophonie. Je me suis aussi adhérée au Comité consultatif des affaires francophones de la ville de Toronto. En tant que femme d’affaires et vice-présidente d’un collège communautaire, il est naturel pour moi de vouloir m’impliquer dans ma communauté. Cette vocation va au-delà de la francophonie torontoise et ontarienne; elle s’étend aux nouveaux-arrivants et nouvelles arrivantes ayant besoin de ressources pour réussir.

 

Q4- Est-ce la première fois qu’une femme prend le gouvernail de cet organisme ?

Non, je ne peux pas prendre ce crédit. Madame Anne Ginette est la première présidente du Club canadien. C’est gratifiant de voir des femmes assumer ce mandat avec brio. Pour ma part, je poursuis l’excellent travail amorcé par mes prédécesseurs. Nombreux sont ceux qui y ont laissé leurs marques en tant que bénévoles .

 

Q5- Quelle est votre vision pour le Club canadien, à titre de présidente du conseil d’administration ?

C’est une bonne question, puisqu’on peut voir que le monde a beaucoup évolué lors de la pandémie. En tant que présidente, je compte sur le conseil d’administration. J’ai une excellente équipe. Ensemble, nous allons nous pencher sur les moyens d’innover, en s’appuyant sur nos atouts dont notre grand réseau communautaire et notre adaptabilité. En sortant de cette pandémie, nous devront repositionner le Club pour les années à venir. Nous allons réexaminer la programmation, revoir les activités qui ont été reportées tout en redécouvrant le présentiel. Notre plan à long-terme est d’entamer un projet de planification stratégique avec l’objectif d’adapter notre vision et notre mission aux réalités de demain.

 

Q6- Quels sont vos objectifs dans le cadre de ce mandat ?

Mes objectifs sont de rester à l’écoute de la communauté,  la concrétisation de la planification stratégique, l’innovation, la redéfinition de notre vision . Le Club a tellement grandi. Nous avons vu la mise sur pied de la Fédération des gens d’affaires (FGA). Dominic Mailloux qui était anciennement impliqué au Club canadien est maintenant à la barre de la gouvernance de la FGA. J’espère être capable de continuer cette belle synergie avec la FGA qui exerce ses fonctions à l’échelle provinciale de manière à saisir d’autres opportunités et de bien profiter de notre belle métropole riche en culture et en affaires. Je souhaite aussi explorer les grandes questions à débattre 35 ans après la fondation du Club canadien et continuer à rassembler notre belle communauté francophone. Il faut  assurer une bonne gouvernance, une bonne gestion financière afin de préserver les acquis de l’organisme. Il faut faire preuve d’excellence et d’humanisme pour développer le plein potentiel de nos membres.

 

Q7- Quelle est la place des valeurs telles que la diversité, l’inclusion et l’équité au sein du Club canadien ?

Ces valeurs sont primordiales dans un regroupement aussi diversifié que le Club canadien. On a lancé des programmes avec l’aide de l’enveloppe PAFO (ndlr: Programme d’appui à la francophonie de l’Ontario) nous permettant d’offrir des solutions de mentorat et des formations destinées aux nouveaux-arrivants ayant besoin de se constituer un réseau communautaire. Nous avons un programme intitulé « Intégration 360 » mis en place avec l’appui du Collège Boréal  pour proposer des formations de qualité offertes par des professionnels du monde politique et des employeurs aux personnes nouvellement arrivées.

 

Q8- Comment évoluera la francophonie en Ontario dans les trois prochaines années et quel sera le rôle du Club canadien au sein de cette configuration ?

Il y a énormément de francophones en Ontario et ce nombre va continuer à augmenter grâce à l’immigration. Notre ministre des Affaires francophones, Caroline Mulroney est très passionnée et dévouée à la francophonie ontarienne, surtout  la FGA. Nous travaillons bien avec nos partenaires pour jouer pleinement notre rôle, que ce soit à travers le réseautage, les formations, les événements, etc. Nous souhaitons faire évoluer la place de la francophonie à Toronto et nous faire connaître au sein de la communauté franco-torontoise pour pourvoir aider les gens à bien réussir.

 

Q9-Aurez-vous un dernier mot pour nos lecteurs et lectrices?

Je suis humblement ravie d’avoir été élue en tant que présidente du Club canadien. Je vais faire de mon mieux pour présenter de bonnes stratégies, faire évoluer le Club canadien et assurer un leadership visionnaire dans le cadre de ce mandat.