Rentrée littéraire : automne 2019 chez DAVID

28 juin 2019


Entre août et novembre, nous vous proposons de vous imprégner d’histoires d’ici et d’ailleurs sur l’enfance, les silences, les colères ou l’espoir. Deux romans, un récit, deux romans pour adolescents, deux recueils de poésie, deux recueils de haïkus et un essai, autant de genres à découvrir chez David cet automne !

Après nous avoir fait plonger dans la psyché humaine, avec La mesure du temps (Prise de parole, 2016), Jean Boisjoli nous revient avec le roman Moi, Sam Elle, Janis. Issu d’un milieu difficile à Ottawa, Sam se voit soudainement accusé du meurtre de Janis, une femme avec qui il était lié, et grâce à qui il commençait à reprendre espoir.

Un roman coup de poing, à mi-chemin entre le thriller et le roman psychologique, dans lequel l’auteur se fait l’écho d’une jeunesse écorchée qui se sent larguée par une société à la dérive. (Indociles, août 2019)

En 1975, les Khmers rouges saisissent le pouvoir au Cambodge. Séparée de sa famille, Anouk’chet, une fillette de sept ans, est forcée, comme plusieurs habitants chassés de leurs maisons, d’aider à bâtir des digues dans les rizières. C’est son désir de liberté et sa force de caractère qui lui permettront de se révolter intérieurement et de survivre aux ignominies du régime. Anouk’chet. Une fillette chez les Khmers rouges d’Henriette Levasseur, d’après le récit d’Anouk’Chet (Chik) Suong (Voix narratives, septembre 2019)

Un homme fête ses quatre-vingts ans avec ses trois ex-femmes, son fils et petit-fils, dans une maison de retraite de Toronto. Ayant perdu la parole, il se contente de regarder les unes et les autres gesticuler autour de lui et se bousculer. Au fil du récit, on comprend que son mutisme serait lié à la peine causée par la disparition de sa grande sœur… Un neuvième roman dans lequel Didier Leclair mêle habilement humour et ironie. Le vieil homme sans voix (Indociles, octobre 2019) Ganaëlle, une jeune fille de dix-sept ans émigrée d’Afrique subsaharienne et au Canada depuis trois ans, tente de devenir une Canadienne à part entière, malgré l’attitude de ses parents. C’est à Ottawa, dans ses cahiers d’école, que Ganaëlle se confie, pour ne pas étouffer. Déracinement, adaptation et difficultés d’intégration, tels sont les sujets que
Michèle Matteau aborde avec beaucoup de finesse et d’émotion dans Entre ici et là-bas. (14/18, août 2019) 

Natagamau, petite ville du nord du Québec, se remet d’une série d’incendies criminels, de la mort d’un environnementaliste et de l’enlèvement d’Erika. Au début du printemps, Sandra Lavallée, la nièce du Chef de bande, est portée disparue. Et alors que l’enquête peine à avancer, se trame en sourdine un autre drame… Un sentiment de révolte gagne une partie de la population, et nul ne sait qui orchestre cette violence… Mystères à Natagamau, tome 3, La voie du sang de Didier Périès (14/18, octobre 2019)

Nombreux sont les silences dans nos vies, mais ils sont le plus souvent épars. Écrire est une occasion de les rassembler. Dans ce dixième recueil empreint d’une grande maturité,

Lyne Richard trouve cette étrange parole, appelée « silence », que l’on imagine sans mots. Les silences éparpillés (Voix intérieures – poésie, septembre 2019)

David Groulx, figure importante de la poésie autochtone contemporaine, revisite la figure du windigo, créature mythique pour les Algonquins, dans Les carnets de Windigo, traduit par Éric Charlebois. Se dressant contre les préjugés et l’injustice, Groulx pose un regard éclairé sur les croyances traditionnelles autochtones, la communication interculturelle et les relations coloniales. (Voix intérieures – poésie, novembre 2019)

Une quinzaine de haïkistes ont décidé de redécouvrir l’enfance à travers le prisme du haïku. Ces auteurs évoquent des enfances vécues à des époques, en des lieux et au sein de cultures différentes. Ils posent aussi un regard sensible sur leurs propres enfants et petitsenfants. En attendant les étoiles. Collectif sur l’enfance, sous la direction de Jimmy Poirier (septembre 2019, Haïku)

Dans ce recueil, la haïkiste saisit ces instants où des coïncidences, des contradictions, des injustices, des petits gestes, des ridicules, des beautés, se révèlent à la conscience. Un constant aller-retour entre soi et l’autre, entre ici et ailleurs, entre une sincère empathie et une douce moquerie. Premières photos de Catherine Laratte (octobre 2019, Haïku)

Les auteurs de cet ouvrage proposent d’étudier l’œuvre d’une pionnière de la littérature francophone dans l’Ouest canadien, Marguerite-A. Primeau. Ils abordent notamment la réception de l’œuvre dans l’espace culturel franco-canadien, ses représentations de l’imaginaire du Nord, le rapport de Primeau à l’œuvre de Gabrielle Roy. Marguerite-A. Primeau, la première femme de lettres du far Ouest canadien, sous la direction de Pamela V. Sing et de Jimmy Thibeault (novembre 2019, Voix savantes)