Dylex Suan, jeune leader francophile : “Je trouve que les cours en ligne sont plus lents”

15 mai 2020

Dans le sillage de la pandémie de la COVID-19, les étudiant(e)s à travers le monde, dont le Canada, doivent s’adapter à de nouveaux modes d’apprentissage. De façon générale, ils doivent composer avec un nouveau concept: la télé-éducation. De quoi s’agit-il et quelles en sont les implications? Eléments de réponse avec Dylex Suan, un leader de la communauté estudiantine qui se penche, entre autres, sur les changements au sein du système de l’éducation secondaire en Ontario et nous livrera ses inquiétudes également.

Entrevue par Prasith Wijeweera 

Q: À quoi ressemble une journée scolaire typique pour vous? 

R: Typiquement, pendant une semaine scolaire semaine, j’ essaie de maintenir une routine quotidienne semblable à celle que j’avais avant le confinement sanitaire et la ‘clôture’ des écoles. Je me réveille à 7 h. Je me connecte à la plateforme Google Classroom pour mes cours et d’habitude je termine à 15 h. Ce régime d’apprentissage en ligne au quotidien m’aide à avoir un semblant de normalité dans ma vie. Cependant, mon horaire n’est pas rigide . Il faut mettre en oeuvre des techniques d’autorégulation et avoir une certaine discipline afin de ne pas se laisser excessivement distraire à la maison.

Q: Craignez-vous de ne pas être suffisamment préparé pour votre cheminement postsecondaire? Selon vous, que pourrait-on faire pour mieux préparer les étudiants à leur voie postsecondaire? 

R: Étant un futur étudiant du programme de génie à l’université de Waterloo, la COVID-19 a accru mes inquiétudes. J’ai peur de ne pas être bien préparé pour mes cours. Je trouve que les cours en ligne sont plus lents, en comparaison aux cours en salle de classe. Alors il est possible que les sujets dans le curriculum ne soient pas tous couverts. Le conseil que je donne aux universités est de mieux soutenir tous les élèves, surtout les élèves qui ne comprennent pas forcément le contenu des cours. Car cette compréhension est  essentielle. Une option pour l’université serait d’utiliser d’autres ressources en ligne et de créer des opportunités de mentorat de paire entre étudiants.

Q: Selon vous, comment pouvons-nous améliorer  l’enseignement de l’éducation du français comme deuxième langue?  Quels types de ressources pourraient devrait-on mobiliser? 

R:  En tant que francophile qui étudie le français comme deuxième langue depuis quatre ans et comme beaucoup d’autres élèves du secondaire, j’espérais participer au concours de Diplôme d’études en langue française (DELF), un examen standardisé offert par la Ministre de l’éducation de France qui évalue les habiletés de langue française. Malheureusement, l’annulation du DELF a causé beaucoup de stress pour moi. Je voulais affiner ces compétences et recevoir un certificat que je comptais ensuite utiliser pour accéder à des emplois bilingues en Ontario. Également, je pense que l’absence de conversations en français aura un grand impact sur l’éducation des étudiant(e)s. Il s’agit de la fondation de l’apprentissage du français comme deuxième langue, car c’est ainsi que  les élèves développent leur vocabulaire et une aisance linguistique. Bien que, les cours soient en mode virtuels, je suggère que les enseignants utilisent les sites webs et la Google Classroom afin de donner aux élèves une chance d’écouter et de produire des contenus oraux. 

Biographie

Dylex Suan est un élève de 12e année à l’école catholique secondaire Corpus Christi à Burlington.  Il est élève conseiller pour le conseil scolaire Catholique de Halton. Il est aussi le co-président des relations francophones pour l’Association des élèves conseillers et conseillères de l’Ontario.

 

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